Marie-Noëlle au Mexique

Marie-Noëlle au Mexique

Guatemala - Lago Atitlan - 15 juillet - Sta Catarina et San Antonio Palopó

Ces deux villages se trouvent à l'Est de Panajachel et sont desservis par la route. Nous décidons de nous y rendre à pied.





La première tranche est de 34 km, une heure à notre pas, arrêts photos, pipi, pied dans la fourmilière et sandwich compris. La route peu fréquentée est agréable et c'est un vrai plaisir de surplomber le lac, de jouir des effluves de jasmin le long du chemin, des couleurs autant des fleurs que de l'eau qui passe du vert foncé à toutes les nuances d'émeraude, turquoise, indigo et bleu électrique, avec quelques touches de violet.




A un détour de la route, nous découvrons Santa Catarina nichée dans la verdure.



En premier, le village nous présente son cimetière aux tombes colorées.



Dans ces deux villages, les femmes portent à peu près les mêmes vêtements : jupe enroulée et huipil aux couleurs du lac, dans de magnifiques bleus et vert. La seule chose qui change est la coiffe : un turban de velours pour les femmes de Santa Catarina, et un ruban tissé enroulé autour de la tresse sur la tête pour celles de San Antonio.





'Nel blu dipintu di blu'.... vous vous souvenez de la chanson ?

On nous avait chanté les louanges des sources thermales de Santa Caterina : des sources d'eau chaude à même le lac. Nous les avons trouvées, mais sommes restées un peu déçues. Car si l'eau qui sort en plusieurs points est effectivement bouillante, ce sont de toutes petites piscines qui ont été aménagées, où elle se mélange avec celle du lac. Tous les alentours sont peu avenants, terrain en pente et beaucoup d'ordures. A côté de nous, un groupe de jeunes gens a d'ailleurs choisi l'endroit pour en faire une salle de bains. Ils ne lésine pas sur qui le shampoing, qui le savon, tout cela va finir dans le lac et ne donne pas vraiment envie de s'y baigner...

Dans le village, une jolie petite église, l'école et des jeunes élèves fort studieuses....



...tandis que les mamans tissent et attendent le touriste, un peu moins agressivement qu'à Pana, mais quand même avec insistance.



Après notre escale à Santa Caterina, nous reprenons la route. Cette fois la balade est un peu plus longue, mais nous nous régalons à longer les plantations de café et voir les volcans d'un autre angle.



San Antonio est de loin le village le moins agréable. Nous nous y sentons de trop. On nous demande des quetzales pour tout, jeter un coup d'oeil aux tissages en devenir, les photos n'en parlons même pas et on nous regarde de travers tandis que les commentaires fusent. Petits et grands nous réservent le même traitement.



Pourtant, on y cultive beaucoup et bien, en terrasses, apparemment surtout de l'ail et des oignons. Mais c'est certainement un des villages les plus crassement pauvres de tout le lac, ce qui tranche beaucoup avec les hôtels super-luxe qui se trouvent en-dehors du village, perchés dans la montagne, à pic au-dessus du lac, et gardés par d'infranchissables portails en fer forgé. Les visiteurs ont intérêt à annoncer leur arrivée...



A part les cultures et le tissage, Santa Catarina est aussi connue pour sa céramique et au cas où une rage de dent vous prendrait en pleine visite, pas de problème!


Le temps de trouver le seul et unique endroit où boire une limonade en observant le ciel rempli d'éclairs de l'autre côté du lac, et nous nous mettons à la recherche du pick-up collectif qui va nous ramener à Pana. Je voyage debout, fouettée par le vent, pour mieux emmagasiner la magie du lac, car c'est le dernier jour avant le long voyage du retour via Tapachula : 22 heures entre camionette et bus....




I'm a poor lonesome fisherman, a long was from home....



25/07/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour