Marie-Noëlle au Mexique

Marie-Noëlle au Mexique

Guatemala - Lago Atitlan - 12 juillet - Santiago


Santiago : ayant lu les livres de Martin Prechtel et suivi avec passion toute son histoire, j'avais évidemment une idée préconçue de Santiago. Nous y sommes allées et avons découvert un village beaucoup plus grand que prévu et une pauvreté infiniment plus désespérée. Il faut savoir que lors de la guerre civile entre les années '60 et '90, la population indigène a été décimée, avec notamment un massacre de civils non-armés, enfants compris, en 1990. Comme s'il en fallait encore davantage, le village de Santiago a été pris entre deux glissements de terrains dévastateurs dévalant les flancs des deux volcans en 2005, faisant plus de 1000 victimes et détruisant des centaines de maisons.

Malgré ou suite à ces désastres, l'authenticité qui émane de Santiago prend aux tripes. Pour les indigènes, l'espagnol est une langue étrangère que la plupart ne maîtrisent pas très bien ou pas du tout. Dans les différents villages, on ne parle pas non plus la même langue, il semble que les différences soient de taille. Les femmes portent toutes les vêtements traditionnels, et même un grand nombre d'hommes, font de même, toutes générations confondues. Chaque village de lac a d'ailleurs sa spécificité en matière vestimentaire qui se distingue soit par les couleurs, soit par le type de broderie, soit encore par le genre de turban ou ornement des cheveux.


coexistence....










L'église de Santiago vaut le détour : tout un défilé de saints attendent le long des deux côtés du mur qu'on les sorte pour une grande procession. Curieusement, ils sont revêtus de pélerines de couleurs différentes et ont des grands foulards style Hermès autour du cou. 







Autre particularité de Santiago : le Maximón. On ne peut pas l'éviter, les gamins rappellent le touriste à l'ordre en lui proposant de le conduire auprès de ce personnage haut en couleur. Il s'agit d'une effigie appartenant à une confrérie locale et qui fait le tour de ses membres en changeant chaque année de demeure. Maximón aime l'alcool, le tabac et l'argent. Ainsi, pendant l'année d'hébergement, s'il faut garder la porte de sa maison ouverte pour accueillir les visiteurs, c'est aussi l'occasion de récolter pas mal de quetzales! L'église catholique n'est pas absolument ravie du synchrétisme proposé, mais n'a guère d'autre solution que de 'faire avec'.










site de Martin Prechtel : http://floweringmountain.com/


PS - en descendant la rue pour retrouver notre embarcation, qui avons-nous recontré ? je vous le donne en mille : les trois Suisses (cf. article sur Tikal) !


25/07/2008
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