Entrée au Guatemala - Flores - 4 juillet 2008
Départ de Palenque à six heures du mat pour 3 heures de route conduisant à la frontière du Guatemala, le Rio Usumacinta. Pour y arriver nous passons près de plusieurs sites archéologiques. D'abord Bonampak, au coeur de la jungle, que je me réjouis de découvrir au cours d'un prochain voyage car ses fresques sont exceptionnellement bien conservées. Puis Yaxchilan qui n'est accessible par route que depuis quelques années.
Ici nous nous trouvons en plein pays Lacandon, aux ressources naturelles végétales et animales infinies : singes hurleurs, ocelots, tapirs, jaguars, ara rouge... selon le guide, 4300 variétés de plantes, 450 sortes de papillons, 340 espèces d'oiseaux. Des 15'000km2 en 1950, la forêt s'est réduite à 3000km aujourd'hui pour faire place à des champs cultivés et des pâturages. Les premiers pilleurs furent les bûcherons à la fin du XIXe siècle, en quête de bois d'acajou et de cèdre.


Après les formalités de sortie du Mexique (avec un passeport suisse, elles sont gratuites!), nous arrivons au fleuve Usumacinta : grand, beau, plein, aux eaux brunes et grossi par les dernières pluies.


Toute une famille de petites pirogues nous attend. Nous nous installons avec nos bagages, ravies de ce moyen de locomotion qui n'a rien du bateau de Fitzcarraldo, mais tout des barques anciennes des Lacondons. Pendant une heure nous remontons le fleuve en évitant les troncs d'arbres charriés par les flots, ainsi que les tourbillons et petits rapides.

Lorsque nous arrivons à Bethel, le poste frontière pour entrer au Guatemala, nous sommes accueillis par un petit essaim de 'changeurs'. Nous achetons quelques quetzales guatemaltèques à un taux douteux et changeant en fonction de la tête du client, et ferons du change une fois arrivés à Santa Elena. Clin d'oeil : des femmes font la lessive dans la rivière - nous aussi avons laissé dans le Rio Usumacinta tout ce qui nous alourdit et appartient à un autre pays....

Une cahute sert de douane. Devant la cahute, une super-moto rutilante, sans doute celle du douanier. Alignés en file indienne, on nous fait entrer un par un. Après avoir vérifié mon passeport avec un système informatique tellement sophistiqué qu'il a mis une heure pour reconnaître un document israélien parfaitement en règle mais juste pas 'dernière mouture', Monsieur Haroldo Vielmeman Valle y appose bruyamment le tampon magique, me déleste de mes 50 quetzales à peine acquis, et me souhaite une tonitruante 'Benvenida en Guatemala, Marí!'. Dehors, le collègue de Haroldo continue sa douce sieste en se berçant dans le hamac...


La route non-asphaltée traverse d'immenses étendues de pâturages - il y a énormément d'élevages au Guatemala : exportation pour McDo oblige, et longe des cultures de papayes sans fin.

Finalement nous arrivons à Santa Elena, au bord du Lac de Péten Itza. Ville sordide, très dangereuse paraît-il car tout le monde se promène avec une arme et tire pour un rien... Sous une pluie battante nous découvrons que les deux distributeurs d'argent de la ville sont vides ou en panne. Une banque acceptera finalement nos cartes de crédit pour nous ravitailler en quetzales. La pièce de 1 quetzal est très jolie : le mot 'paix' y est écrit en jolie calligraphie - inédit sur une monnaie, non ?
Avec trois heures de retard sur l'horaire, nous remontons dans notre mini-bus et traversons le pont reliant Santa Elena à la presqu'île de Flores.




si certains marchent sur les eaux, pour d'autres deux valent mieux qu'un !
Pour 8 francs par personne, Doña Goya 2 nous accueille avec une chambre 'vue sur le lac' au dernier étage (la fenêtre blanche du milieu), balcon et salle de bain. Et ventilateur ! car le climat est tropical : chaud et humide... San Cristobal nous paraît bien loin.

Petit mojito et repas sur la terrasse d'un bistrot presque dans le lac, pour nous remettre des émotions et du voyage de la journée. Il fait déjà nuit, les trombes se sont faites pluie constante que nous regardons tomber dans l'eau du lac et entendons chanter sur le toit... tout est devenu paisible.

Flores est un petit bijou, avec de jolies maisons, nos premières boutiques d'artisanat guatémaltèque irrésistible (nous faisons déjà des amplettes avant d'aller nous coucher !), plein de bistrots, curieusement souvent à consonance italienne.
Buenas noches ! et petite galerie d'images de Flores :



sous haute surveillance 1

sous haute surveillance 2

et de 3

Ici nous nous trouvons en plein pays Lacandon, aux ressources naturelles végétales et animales infinies : singes hurleurs, ocelots, tapirs, jaguars, ara rouge... selon le guide, 4300 variétés de plantes, 450 sortes de papillons, 340 espèces d'oiseaux. Des 15'000km2 en 1950, la forêt s'est réduite à 3000km aujourd'hui pour faire place à des champs cultivés et des pâturages. Les premiers pilleurs furent les bûcherons à la fin du XIXe siècle, en quête de bois d'acajou et de cèdre.

Les Lacondons sont restés invisibles au monde occidental jusqu'au début des années '50. Aujourd'hui, seul un village est resté fidèle aux traditions, la 'civilisation' et les mouvements évangélistes divers ayant mené à bien leur travail destructeur. Ils sont peu nombreux à toujours porter leurs cheveux long et une simple chemise blanche. Le déboisement va bon train et les nouvelles cultures épuisent rapidement le sol, alors que les méthodes traditionnelles se faisaient par petites parcelles avec un système de rotation des cultures et de périodes de jachère, permettant une exploitation saine.

Photo Collin Hanney, 1960.
Après les formalités de sortie du Mexique (avec un passeport suisse, elles sont gratuites!), nous arrivons au fleuve Usumacinta : grand, beau, plein, aux eaux brunes et grossi par les dernières pluies.

L'eau est haute, par endroits elle arrive à mi-tronc des arbres sur la berge.

Toute une famille de petites pirogues nous attend. Nous nous installons avec nos bagages, ravies de ce moyen de locomotion qui n'a rien du bateau de Fitzcarraldo, mais tout des barques anciennes des Lacondons. Pendant une heure nous remontons le fleuve en évitant les troncs d'arbres charriés par les flots, ainsi que les tourbillons et petits rapides.

Lorsque nous arrivons à Bethel, le poste frontière pour entrer au Guatemala, nous sommes accueillis par un petit essaim de 'changeurs'. Nous achetons quelques quetzales guatemaltèques à un taux douteux et changeant en fonction de la tête du client, et ferons du change une fois arrivés à Santa Elena. Clin d'oeil : des femmes font la lessive dans la rivière - nous aussi avons laissé dans le Rio Usumacinta tout ce qui nous alourdit et appartient à un autre pays....

Une cahute sert de douane. Devant la cahute, une super-moto rutilante, sans doute celle du douanier. Alignés en file indienne, on nous fait entrer un par un. Après avoir vérifié mon passeport avec un système informatique tellement sophistiqué qu'il a mis une heure pour reconnaître un document israélien parfaitement en règle mais juste pas 'dernière mouture', Monsieur Haroldo Vielmeman Valle y appose bruyamment le tampon magique, me déleste de mes 50 quetzales à peine acquis, et me souhaite une tonitruante 'Benvenida en Guatemala, Marí!'. Dehors, le collègue de Haroldo continue sa douce sieste en se berçant dans le hamac...


La route non-asphaltée traverse d'immenses étendues de pâturages - il y a énormément d'élevages au Guatemala : exportation pour McDo oblige, et longe des cultures de papayes sans fin.

Finalement nous arrivons à Santa Elena, au bord du Lac de Péten Itza. Ville sordide, très dangereuse paraît-il car tout le monde se promène avec une arme et tire pour un rien... Sous une pluie battante nous découvrons que les deux distributeurs d'argent de la ville sont vides ou en panne. Une banque acceptera finalement nos cartes de crédit pour nous ravitailler en quetzales. La pièce de 1 quetzal est très jolie : le mot 'paix' y est écrit en jolie calligraphie - inédit sur une monnaie, non ?
Avec trois heures de retard sur l'horaire, nous remontons dans notre mini-bus et traversons le pont reliant Santa Elena à la presqu'île de Flores.



Pour 8 francs par personne, Doña Goya 2 nous accueille avec une chambre 'vue sur le lac' au dernier étage (la fenêtre blanche du milieu), balcon et salle de bain. Et ventilateur ! car le climat est tropical : chaud et humide... San Cristobal nous paraît bien loin.

Petit mojito et repas sur la terrasse d'un bistrot presque dans le lac, pour nous remettre des émotions et du voyage de la journée. Il fait déjà nuit, les trombes se sont faites pluie constante que nous regardons tomber dans l'eau du lac et entendons chanter sur le toit... tout est devenu paisible.

Flores est un petit bijou, avec de jolies maisons, nos premières boutiques d'artisanat guatémaltèque irrésistible (nous faisons déjà des amplettes avant d'aller nous coucher !), plein de bistrots, curieusement souvent à consonance italienne.
Buenas noches ! et petite galerie d'images de Flores :



sous haute surveillance 1

sous haute surveillance 2

et de 3

A découvrir aussi
- Guatemala - Tikal - 5-8 juillet 2008
- Guatemala - Uaxactún - 8 juillet 2008
- Guatemala - Lago Atitlan - 15 juillet - Sta Catarina et San Antonio Palopó
Retour aux articles de la catégorie Guatemala -